Présentation

L'église Saint-Pierre, dont la construction a débuté vers 1520, a été édifiée sur l’emplacement d’une antique chapelle dédiée à Saint-Barnabé (qui demeure un patron secondaire de la paroisse et préside aux destinées de la ducasse communale), à l’initiative des chanoines réguliers de l’abbaye Saint-Jean des Prés de Chocques, alors titulaires de la cure de Gonnehem.

L’ancienne église, datant des 12ème et 13ème siècles, était trop souvent inondée, inaccessible et peut-être instable. Les éléments les plus importants de l’ancien bâtiment sont récupérés :

  • Les colonnes de grès du 12ème siècle,
  • Le bénitier hexagonal taillé dans le grès du 11ème siècle

pour construire une église de type "hallekerke" à trois nefs, selon le plan flamand.

L’église est encore entourée, à la manière traditionnelle, de son cimetière dont les concessions les plus anciennes datent de la deuxième moitié du 19ème siècle, mais le cimetière est beaucoup plus ancien. Ce n’est cependant qu’à partir de 1864 que les familles les plus aisées éprouvèrent le besoin de fixer durablement dans la pierre l’emplacement des sépultures.

Ces sépultures anciennes se sont étendues d’abord le long du mur nord-ouest de l’église entre les contreforts, puis de part et d’autre de l’allée allant du porche à la tour au calvaire. L’église est construite essentiellement en pierre blanche sur un soubassement de grès, à l’exception du mur sud-est qui est fait de briques, et probablement plus récent. 

La tour-porche et sa flèche de pierre sont postérieures à l ‘édification des trois nefs parallèles. La tour a été édifiée au début 17ème siècle.

La flèche, restaurée en 1993 à l’identique suite à de gros dégâts causés par un orage, a pu présenter à l’origine des crochets. C’est ainsi qu’elle est représentée dans les albums de Croy.

Les vitraux datent du début des années 1930. Ils remplacent les anciens vitraux des 16ème et 18ème siècles, détruits par un unique obus qui explosa dans l’église en été 1918 occasionnant quelques dégâts à l’autel de la Vierge, mais faisant exploser toutes les verrières. Il est possible cependant que certains éléments aient pu être récupérés et incorporés au nouvel ensemble. Ils correspondent à la description faite dans l’épigraphie du Pas-de-Calais avant 1914, en particulier le vitrail présentant les armes des abbés de Chocques (chœur).

Quelques photos de l'église

Localisation